L'IMPACT POLITIQUE DES RÉSEAUX SOCIAUX

PROPAGANDE ET SON INFLUENCE SUR LE VOTE

La propagande est un concept désignant un ensemble de techniques de persuasion, mis en œuvre pour propager avec tous les moyens disponibles une idée, une opinion, une idéologie ou une doctrine et stimuler l'adoption de comportements au sein d'un public-cible. Ces techniques sont exercées sur une population afin de l'influencer, voire de l'endoctriner. La propagande peut utiliser la publicité, car cette dernière vise à modifier des choix, des modèles de société, des opinions et des comportements. La publicité utilise des techniques similaires à celles utilisées par la propagande.

 Il y a plusieurs façons de pratiquer la propagande, selon le but, la personne qui l'emploie et la personne pour qui elle est destinée. Dans la plupart des cas, il s'agit d'argumentations fallacieuses, ce qui veut dire qu'elles paraissent justes et logiques alors qu'au fond elles ne sont pas valides. Ces argumentations sont menées de façon psychologiques ou déterminatives, c'est-à-dire que celui qui diffuse la propagande peut agir de façon rhétorique ou émotionnelle. Il faut savoir que les stratégies de diffusion de l'information ne deviennent des stratégies de propagande qu'à partir du moment où elles diffusent effectivement des messages de propagande. 

Plusieurs moyens sont possibles pour diffuser un message de propagande. Ce sont tous des moyens de communications, mais la plupart relève des médias de masse. En effet, depuis l'apparition de ces derniers, la propagande s'est vue intensifiée et cela grâce à la rapidité et à la massification des communications. Voici les principaux moyens : télévision /cinéma ; radios ; journaux ; publicité ; par l'éducation à l'école ; pièce de théâtre ; internet ; affiche avec slogan...

« Tout autant que dans les débats télévisés ou radiophoniques, que dans les meetings, dans les colonnes des grands journaux ou sur les marchés, la joute se déroule désormais sur les réseaux sociaux. Chacun, derrière son avatar, son profil Facebook, son compte Twitter ou autre, devient militant de « son » candidat, sans jamais rencontrer physiquement ses interlocuteurs. On a constaté depuis longtemps que sur les forums du Web, où l'autre n'existe que virtuellement, les internautes «se lâchent» et sortent des conventions d'une conversation socialisée. Un mot sensible peut déclencher un torrent d'invectives ou donner prétexte à une diatribe qui n'a rien à voir avec le propos initial. Le ton est fréquemment péremptoire tandis que l'objectivité et le souci de fonder en raison ce que l'on affirme semblent oubliés. La posture est davantage celle de la propagande. Aujourd'hui, sur les réseaux sociaux, les «disputes» politiques virent souvent à l'aigre ou au sarcasme. Souvent, on ne discute plus, on assène, on s'invective, on piétine en permanence la distinction entre les faits et les commentaires, on «balance» des «vérités» invérifiables, des «infos» sans sources, on patauge dans la rumeur. »

Quel meilleur outil pour manipuler l'opinion publique que les réseaux sociaux ? Les nouveaux outils d'intelligence artificielle peuvent être très efficaces pour nous influencer ! Par Charles Perez, PSB (Paris School of Business)

Les réseaux sociaux se sont démocratisés rapidement en mettant en avant leurs nombreux avantages pour la communication et l'accès à l'information. Depuis peu, un usage moins connu mais non moins dangereux à fait son émergence : la manipulation de l'opinion publique sur et via ces médias digitaux.

Les médias sociaux ont contribué à favoriser les échanges démocratiques sur nombre de questions sociales et politiques. Un exemple phare est l'importance démontrée par Facebook dans la réalisation du printemps arabe.

La place qu'ont prit ces médias numériques où tout le monde à la possibilité de s'exprimer et d'échanger est non négligeable dans la vie politique d'un pays. De récents travaux de recherche ont mis en évidence le lien étroit existant entre les résultats politiques d'une élection et la nature et la quantité des échanges sur ces médias les jours et mois précédents. C'est notamment le cas sur les élections américaines, allemandes, australiennes et françaises.

Dans ce contexte, la propagation de fausses informations ou trompeuses visant à manipuler l'opinion publique peut avoir de très fortes conséquences. C'est d'ailleurs l'une des principales menaces identifiées à l'ère digitale par le forum économique mondial.

Le troll (=un troll caractérise ce qui vise à générer des polémiques) fait référence à un compte digital dont l'unique but est de transmettre et propager du contenu politiquement orienté et visant à créer une polémique sur les réseaux sociaux. Farceur, déviant, mauvais et rusé, le troll est devenu une menace inhérente au Web, omniprésente et inévitable, dont chacun peut être la victime. Vous avez certainement déjà un jour été choqué par ce type d'utilisateur vous prenant à parti à des fins de provocation.

Les bots (=Un bot informatique est un agent logiciel automatique ou semi-automatique qui interagit avec des serveurs informatiques) vont encore plus loin car ils sont automatisés, souvent grâce à un programme informatique exploitant les API des réseaux sociaux (=social permet à un site internet de communiquer avec celui-ci et d'intégrer sur votre site web les fonctionnalités qu'il propose. Elle offre ainsi la possibilité d'atteindre vos » Fans » en un instant et assure une viralité de l'actualité très importante). C'est une sorte de petit robot, ou plus exactement une nouvelle interface pour faciliter le dialogue et diverses formes de conversation entre un service et un consommateur. À l'ère de l'intelligence artificielle et profonde ; ces programmes peuvent exploiter l'analyse massive de texte, l'analyse du langage naturel pour rendre leurs contenus crédibles et influant bien que faux ! Cela rend leur efficacité redoutable et leur impact potentiel important. Notons que ces bots sont capables de détecter le moment le plus opportun pour publier leur contenu mais aussi de mentionner les personnes les plus à même de relayer leur information et même surfer sur les sujets d'actualité. Enfin, certains sont même capables de réagir aux messages de manières dynamiques à l'image des chatbots (= c'est un robot logiciel pouvant dialoguer avec un individu ou consommateur par le biais d'un service de conversations automatisées pouvant être effectuées par le biais d'arborescences de choix ou par une capacité à traiter le langage naturel).

Une étude de l'Institut des sciences de l'information de l'USC (= University of Southern California) a étudié l'usage de bots dans le cadre de la campagne présidentielle américaine. L'étude a mis en évidence l'existence de 4,9 % et 6,2 % des profils libéraux et conservateurs comme étant des bots. L'enquête du Congrès américain a permis d'identifier l'usage par les Russes de trolls et de bots afin de diffuser de fausses informations et influencer la campagne.                                                                                                                                                                       Les résultats des chercheurs ont montré l'usage de Trolls et de Bots afin de disséminer l'information relative à l'implication de la Russie dans cette affaire. La nature et le comportement des bots utilisés mènent à penser à l'usage de marchés noirs dont la valeur marchande sont les bots.

 Une vidéo du gouvernement destinée à inciter les Français à voter aux élections européennes de 2019 fait polémique. Les opposants d'Emmanuel Macron dénoncent un « clip de propagande » en faveur de la majorité. On retrouve un clip gouvernemental appelant les Français à voter aux élections européennes en affichant deux dirigeants nationalistes - l'Italien Matteo Salvini et le Hongrois Viktor Orban - comme repoussoirs, fait polémique dans les rangs de l'opposition.                                                                                                                                           « Immigration : maîtriser ou subir ? », « climat : agir ou ignorer ? », « emploi partenaires ou concurrents ? », « Europe : union ou division ? », sont les quatre thèmes abordés dans ce clip, sur fond d'images choc et musique alarmiste. Il a été visionné plus d'un million de fois en moins d'une semaine.

L'opposition dénonce un clip de propagande :


« Emmanuel Macron fait sa propagande sur les frais de l'État, c'est un clip de propagande, mais il le fait passer pour un clip qui amènerait les citoyens à aller voter et je ne trouve pas ça très honnête », a critiqué vendredi Laurence Sailliet, la porte-parole des Républicains sur Cnews.

« Emmanuel Macron attise les peurs, c'est tout ce qu'il sait faire, vous savez à qui il me fait penser ? À Marine Le Pen, c'est la même stratégie, c'est-à-dire qu'on attise les peurs parce qu'on n'a pas de solution », a dénoncé la porte-parole de LR.

« La comparaison avec les années 30 est historiquement fausse et politiquement malhonnête, la crise économique est incomparable et ensuite le désir de paix des peuples, à cette époque et maintenant, ne sont pas du tout les mêmes », a jugé Mme Sailliet.

Les vidéos publiées sur les réseaux sociaux, font très vite le tour du monde, et peuvent être qualifiées de  "clips de propagandes" par certains.

 

Notons que l'usage de trolls et de bots n'est qu'un maillon de la chaîne de désinformation. En effet, c'est le relais et la diffusion par des utilisateurs et influenceurs qui peuvent donner un effet de caisse de résonance. Dans le cas des élections présidentielles américaines, le nombre de trolls et bots sur Twitter est estimé à 2 000 environ mais le nombre de relayeurs à plus de 40 000. Le nombre de profils impactés par ce type de messages se compte en millions.

Notons que la nature et la topologie des relations sur les réseaux sociaux en font des petits mondes ou l'information se propage de manière très rapide et efficace lorsqu'elle s'appuie sur les bons maillons.

Les réseaux sociaux ont pris une place prépondérante dans la vie publique. Élus et collectivités s'en sont saisis. Mais en période électorale, le juge de l'élection a été amené à statuer sur les usages. Facebook, Twitter, chaque réseau a ses particularités. À l'approche des municipales de 2020, quelques conseils aux communicants publics pour respecter les règles qui s'appliquent et ne pas compromettre l'élection.

Les hommes politiques utilises divers réseaux sociaux pour faire part de leur opinions. Par exemple Jean Luc Mélenchon possède une chaîne Youtube et valorise ainsi son parti politique de l'extrême gauche: "La France Insoumise".

Le vote est influencé par la propagande que lancent les hommes politiques à leur égard. Leur propagande se fait sur les réseaux sociaux, plus précisément sur Facebook et Twitter qui sont les deux plus grands réseaux sociaux de propagande. Les pourcentages de vote pour un homme politique lors des élections sont essentiellement grâce aux pubs qu'ils se font sur un ou plusieurs réseaux sociaux. Souvent, ces informations de propagande sont des canulars pour pouvoir récolter le plus de vote possible.

En conclusion il faut se méfier de tous ce qui peut être publié sur les réseaux sociaux et ne pas croire à tout ce qui est dit dessus. Comme on a pu le dire, même les hommes/femmes avec une certaine notoriété dans la politique peuvent nous fournir de fausses informations et mentir à la population.

Les fakes news prennent de plus en plus d'ampleur au cours du temps et peuvent avoir de gros impacts sur le monde actuel et sa politique :

L'impact des "fake news" sur l'élection de Donald Trump

Twitter est l'un des réseaux sociaux très utilisé dans le monde. C'est un réseau social au même titre que Facebook mais qui se caractérise par la longueur des tweets ( 140 caractères au maximum). Celui ci permet de suivre l'actualité des autres, d'une entreprise, des personnages politiques qui évoquent souvent leurs points de vus sur l'actualité, qui renseignent les individus sur certains faits. Cependant, Twitter peut être utilisé à mauvais escient notamment pour diffuser de fausses informations pour ainsi influencer chacun des individus lors des élections par exemple. En effet nous pouvons prendre l'exemple de Donald Trump au cours des élections Américaines, celui-ci est accusé d'avoir propager et diffusé de fausses informations. Notamment dans le domaine de l'économie. Depuis son élection le 8 Novembre 2016, un énorme débat prend forme et la question se pose :   « La diffusion de fausses informations par Donald Trump lui auraient-elles permises de l'emporter contre Hillary Clinton ? »

Facebook est notamment accusé de ne pas avoir empêché la propagation de ces fausses informations. L'exemple le plus frappant est celui d'un article mensongé partagé plus d'un million de fois affirmant que le pape François soutenait Donald Trump. Une analyse de BuzzFeed (site américain mêlant divertissement et journalisme) affirme même que les articles proposant de fausses informations concernant la campagne américaine ont été plus partagés que ceux donnant une information vérifiée.

Si l'émergence de ce phénomène est réel, ces "fake news" ont-elles pour autant pu influencer l'élection? Pour répondre à cette question, deux chercheurs en économie américains ont analysé leur impact, rapporte The Verge.

Un phénomène encore marginal face aux médias traditionnels

Dans leur article, les auteurs, des universités de Stanford et New York, notent que si les fausses informations sont très présentes sur les réseaux sociaux, elles sont loin d'avoir autant d'impact que les médias traditionnels.

«Pour que des fausses informations aient pu changer le résultat de l'élection, un seul article aurait dû convaincre 0,7% des personnes votant Clinton ou s'abstenant de changer leur vote pour Trump", expliquent les auteurs. Si cela vous semble assez probable, il faut comparer à ce que l'on connait déjà et a été analysé, disséqué depuis des années par d'autres scientifiques. Ainsi, ce chiffre équivaut à 36 campagnes publicitaires politiques à la télévision.»

L'étude confirme que les sites proposant des fausses informations sont plus performants sur les réseaux sociaux que les médias traditionnels.

Matthew Gentzkow / Hunt Allcott

Il restait à savoir quel pouvait être l'impact d'un article faux sur le vote d'un électeur. Pour cela, les auteurs ont sélectionné plusieurs articles, dont 15 faux, qui ont notamment été vérifiés par des sites spécialisés dans le "fact-checking"( Le terme anglais fact-checking, littéralement « vérification des faits », désigne un mode de traitement journalistique, consistant à vérifier de manière systématique des affirmations de responsables politiques ou des éléments du débat public. ).

Ils ont ensuite demandé aux sondés s'ils se souvenaient avoir lu cette information et s'ils y avaient cru :

Logiquement, les informations "importantes et vraies" ont bien plus marqué les Américains. Pour autant, 15% des sondés affirment également avoir entendu parler des fausses informations et 8% disent les avoir cru. Mais ce chiffre est trompeur. Pour ne pas se faire avoir, les chercheurs ont également utilisé un "placebo", comme pour les études cliniques. Comment ? En créant de "fausses fausses informations".

Par exemple, les sondés devaient dire s'ils se rappelaient avoir vu un article affirmant que l'équipe de Clinton ou de Trump avait détourné de l'argent pour acheter de l'alcool pour organiser de gigantesques fêtes dans les Caraïbes. Le résultat? Les sondés sont presque aussi nombreux à croire à ces inventions que ceux disant se rappeler avoir vu une vraie fausse information.

Matthew Gentzkow / Hunt Allcott

A partir des ces résultats, les chercheurs ont fait la différence pour estimer le nombre réel de sondés qui a vraiment été exposé à ces informations. Selon leurs calculs, 1,2% des sondés se rappelaient véritablement avoir vu une fausse information.

Un phénomène qui n'en est qu'à ses débuts

Les auteurs notent que cette analyse a évidemment ses limites. D'abord, l'étude n'a pas testé toutes les fausses informations publiées, seulement une partie d'entre-elles. Les chercheurs ont ensuite extrapolé avec des modèles mathématiques. De plus, une partie de l'analyse se base sur un sondage déclaratif, ce qui peut poser des problèmes de représentativités. Il n'est pas non plus impossible que les sondés aient oublié, trois semaines après le vote, avoir vu circuler une fausse information.

Enfin, les chercheurs précisent que leur modèle mathématique se base sur des hypothèses parfois invérifiables (ce qui ne veut pas dire qu'elles sont fausses). Par exemple, le fait de mettre toutes les fausses informations dans le même sac, en partant du principe qu'elles se valent toutes en terme d'impact.

Pour autant, plusieurs études, citées par The Verge (The Verge est un site américain lancé le 21 octobre 2011 qui traite de l'actualité technologique, de l'information et des médias. ), ont montré que ces fausses informations n'ont pas été vues par tant de personnes que ça et que les réseaux sociaux n'étaient pas (encore) le média d'information principal des utilisateurs en 2016.

Les deux chercheurs ne veulent pas tirer de conclusion définitive sur l'impact des fausses informations sur l'élection de 2016. Par contre, ils mettent en garde contre l'évolution possible de la situation. Si les réseaux sociaux deviennent la plateforme dominante pour s'informer, le risque d'une bulle filtrante qui polariserait les citoyens sera bien plus concret

  Nous avons crée un sondage afin d'interroger des gens pour pouvoir traduire par des chiffres la façon dont chacun peut très vite être influencé par les réseaux sociaux lors de son choix de vote aux élections présidentielles. 


Nous pouvons observer, d'après les graphiques qu'une majeure partie des gens dans chaque génération dit ne pas avoir été influencée par les réseaux sociaux pour leur choix de vote d'un candidat au cours des dernières élections présidentielles . Cependant, environ 25% des gens dans chaque génération se disent avoir été influencés.

La taxe GAFA à la française, un petit pas hautement symbolique.

Au niveau de l'actualité, les réseaux sociaux prennent beaucoup de place. En effet, en politique le sujet de la        « taxe GAFA » est très présent en ce moment puisqu'un projet de loi est en cours. La taxe française des géants de l'Internet, présentée en conseil des ministres, doit être une première étape vers un projet plus ambitieux porté par l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).

La « taxe GAFA », qui a été présentée mercredi 6 mars 2019 en conseil des ministres, après plusieurs initiatives similaires au Royaume-Uni, en Espagne ou encore en Autriche, ne devrait pas rapporter gros : 500 millions d'euros environ cette année, et autant ensuite. Une somme faible comparée aux milliards d'euros de profits engrangés par les géants du numérique (Google, Apple, Facebook et Amazon) grâce au marché français, très éloignée de leur capacité contributive à l'impôt. D'autant que la taxe devrait être déductible des bénéfices imposables des entreprises soumises.

  • Bruno Le Maire : la taxation des GAFA pourra « rapporter 500 millions d'euros par an »:

« Cette taxe, assise sur le chiffre d'affaires réalisé par ces entreprises au niveau international et en France, a pour mérite de donner le « la » sur ce qui constitue le grand sujet fiscal des mois à venir, porté par l'OCDE : l'élaboration d'une taxe GAFA mondiale - en réalité, le seul niveau qui fasse sens, afin de surmonter les blocages politiques constatés sur le sujet au niveau de l'Union européenne et, surtout, d'éviter des stratégies de contournement de la part d'Etats réfractaires ».


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